Dynasty Cup 1998
Asie de l'Est

Lionel Messi, FC Barcelone, 2014
Photo par L.F.Salas CC BY 2.0

Pour la quatrième édition de la Dynasty Cup, tournoi de football de l'Asie de l'Est, le Japon, tenant du titre, accueille la compétition, les matchs se déroulant au National Stadium (Tokyo) et à l'International Stadium à Yokohama.
La compétition regroupe les sélections nationales de la Corée du Sud, de la Chine, de Hong Kong, et bien sûr le pays organisateur japonais.
Le tournoi regroupe toutes les équipes dans un seul groupe, l'équipe terminant première du groupe remporte la Dynasty Cup.
Une victoire rapporte trois points, un match nul un point, et une défaite zéro point.

Double vainqueur et champion en titre de la Dynasty Cup, le Japon a un objectif en tête : être prêt pour l'évènement le plus important de son histoire, l'organisation de la Coupe du Monde en 2002 conjointement avec la Corée du Sud. Dans cette optique, la qualification pour la prochaine Coupe du monde en France est déjà un succès, même si le parcours fut laborieux, avec cette victoire au troisième tour de la zone Asie contre l'Iran (victoire 3-2 en prolongations, grâce au but en or). Mais peu importe la manière, l'important pour la sélection japonaise est d'être qualifiée pour le prochain Mondial 1998, première qualification de son histoire en Coupe du monde. Cette Dynasty Cup est donc le début d'une préparation idéale, et nul doute que le sélectionneur Takeshi Okada, ancienne gloire des Samouraï Blue, profitera de cette compétition pour solidifier son groupe et voir à l'oeuvre le nouveau phénomène japonais de 21 ans, Hidetoshi Nakata.
Pour la Corée du Sud, l'enjeu est le même que le Japon : mettre tout en place pour le plus grand événement du football dans quatre ans. Qualifiés sans trembler pour la Coupe du monde 1998 en terminant premier du groupe B devant la sélection nippone (6 victoires, 1 nul, une défaite, 19 buts marqués pour sept encaissés), les Diables Rouges vont disputer leur cinquième phase finale de Coupe du monde et continuent d'engranger de l'expérience face aux autres nations du monde. Après quelques années de disette, les hommes du sélectionneur Cha Bum-kun sortent d'une King's Cup victorieuse, et veulent maintenant reconquérir un titre déjà remporté lors de la première édition.
Face aux Sud-Coréens et aux Japonais, la Chine et Hong Kong semblent plus en retrait, mais ne manquent pas d'ambition dans ce tournoi.
La sélection chinoise, sous les ordres du sélectionneur anglais Bob Houghton, n'a pu réussir à se qualifier pour la Coupe du monde en France, terminant troisième du groupe A derrière l'Arabie Saoudite et l'Iran. Vainqueur de la Dunhill Cup 1997, tournoi amical regroupant entre autres la Bosnie-Herzégovine et la Finlande, la Grande Muraille a goûté au doux parfum de la victoire, et veut à présent passer un cap contre des sélections prétendues plus fortes comme la Corée du Sud et le Japon.
Pour Hong Kong, l'ambition de se mesurer et de battre les grandes nations de la zone asiatique n'est pas encore à l'ordre du jour. Eliminé dès le premier tour dans le cadre des qualifications pour la prochaine Coupe du monde (Hong Kong a terminé dernier du groupe F derrière la Corée du Sud et la Thaïlande), les résultats de la sélection hongkongaise ne plaident pas pour un embellissement prochain. Cette Dynasty Cup est le moyen pour les hommes du sélectionneur Sebastian Araujo d'apprendre encore et toujours, pour un jour prochain rivaliser enfin et connaître le goût d'une victoire dans un tournoi digne de ce nom. Comme l'édition précédente, la sélection hongkongaise est représentée par la Hong Kong League XI, équipe de football composée exclusivement de joueurs évoluant dans la première division du championnat hongkongais, étrangers inclus.

Le 1er mars 1998, la quatrième édition de la Dynasty Cup commence.
Le premier match du jour est déjà une affiche, la Corée du Sud contre le Japon. L'International Stadium de Yokohama est plein de 59,000 spectateurs, l'arbitre donne le coup d'envoi de la rencontre, et dix-huit minutes passent lorsque Masashi Nakayama ouvre le score et soulève un cri de joie dans les tribunes du stade. Le Japon mène 1-0, mais se fait surprendre deux minutes plus tard par l'attaquant sud-coréen Lee Sang-Yoon. 1-1, tout est à refaire pour les Samouraï Blue. La mi-temps est sifflée sur ce score de parité, et le match file lentement mais sûrement vers le partage des points, lorsque Shoji Jo surgit à la 89ème minute et marque le second but de la sélection japonaise. Les Diables Rouges ne peuvent plus rien faire, et le Japon remporte les trois points de la victoire.
Dans l'autre match du jour, la Chine affronte la sélection hongkongaise. Les 22 joueurs se neutralisent au cours de la première période, mais en seconde mi-temps, le défenseur du Dalian Wanda FC Zhang Enhua trouve la faille à la 59ème minute et donne la victoire à la Grande Muraille. Premier match et déjà une victoire, la sélection chinoise n'est pas là pour plaisanter.
Trois jours plus tard, le Japon peut déjà prendre une sérieuse option sur le titre en gagnant son match contre la sélection hongkongaise. 50,000 spectateurs sont présents dans l'International Stadium pour encourager les Samouraï Blue, et ils hurlent de plaisir lorsque le jeune prodige de 21 ans Hidetoshi Nakata ouvre le score à la 22ème minute. Douze minutes plus tard, Dale Tempest, attaquant anglais de 35 ans, égalise pour les Rouge et Blanc. Les tribunes ne s'y attendaient pas, mais soufflent de soulagement deux minutes plus tard lorsque l'arbitre saoudien de la rencontre siffle un penalty pour le Japon. Nakata s'élance et trompe une nouvelle fois le gardien de but hongkongais. Le temps de se congratuler, et la défense des Rouge et Blanc encaisse un troisième but quatre minutes plus tard (Tadatoshi Masuda). Le stade reprend des couleurs et félicite ses protégés lorsque la mi-temps est sifflée. Mais les hommes du sélectionneur nippon Takeshi Okada ont faim de buts, Hiroshi Nanami régale les supporters à la 71ème minute, avant que son partenaire Wagner Lopes termine le travail à la 85ème. Score final 5-1 pour les Samouraï Blue, qui entendent bien conserver leur titre à l'issue du tournoi.
Ce même jour, la Corée du Sud n'a pas d'autre choix que la victoire face à la Chine. L'arbitre thaïlandais donne le coup d'envoi, et Li Bing, attaquant du Sichuan Guancheng FC, calme les ardeurs sud-coréennes dès la 16ème minute. Coup de tonnerre pour les Diables Rouges, menés au score et déjà très loin d'un nouveau sacre en Dynasty Cup ! La fin de la première période approche, et la sélection chinoise regrette encore ces trois minutes, où Choi Sung-Yong égalise à la 39ème avant que Lee Sang-Yoon ne marque son second but de la compétition (42ème). Mi-temps, les Diables Rouges ont renversé la situation et mènent désormais 2-1 ! La Grande Muraille pousse pour revenir au score, mais la Corée du Sud ne rompt pas, et au bout du temps réglementaire, les Diables Rouges l'emportent et peuvent toujours croire à la victoire finale.

Le 7 mars, les deux dernières rencontres du tournoi vont décider du vainqueur de la quatrième Dynasty Cup.
Le Japon, avec deux victoires en deux matchs, affronte une sélection chinoise qui doit absolument gagner pour toujours espérer. Et Décidément ce tournoi est plein de surprises, et l'une d'elles se nomme Li Bing, qui marque un doublé au cours de ce match et permet à la Grande Muraille de prendre les trois points de la victoire.
Avec trois points au classement, la Corée du Sud doit aussi gagner contre la sélection hongkongaise pour revenir au niveau du Japon et de la Chine. Mais les Rouge et Blanc ont du cœur, et le match avance tranquillement vers le partage des points, lorsque Choi Yong-Soo achève les espoirs hongkongais et trompe le gardien adverse dans les arrêts de jeu du temps réglementaire. Score final 1-0 pour les Diables Rouges, quel dénouement !
A la fin de la compétition, trois équipes comptent six points au classement : le Japon, la Corée du Sud, et la Chine. Mais avec une meilleure différence de buts, le Japon termine premier du groupe et gagne pour la troisième fois consécutive la Dynasty Cup.
Avec 3 buts marqués au cours de la compétition, l'attaquant chinois Li Bing termine meilleur buteur de la Dynasty Cup 1998.

Compétition

Organisateur

Fédération de Football d'Asie de l'Est (EAFF)

Vainqueur

Hôte

Equipes

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