Dynasty Cup 1995
Asie de l'Est

Enzo Francescoli, River Plate, 1984

Pour la troisième édition de la Dynasty Cup, tournoi de football de l'Asie de l'Est, Hong Kong accueille la compétition, les matchs se déroulant dans le stade de Hong Kong et au stade Mong Kok.
La compétition regroupe les sélections nationales de football de la Corée du Sud, de la Chine, du Japon (tenant du titre), et bien sûr le pays organisateur Hongkongais.
Le tournoi regroupe toutes les équipes dans un seul groupe, les deux premiers se qualifiant pour la finale du tournoi. Les deux autres sélections jouent un match pour la troisième place.
Une victoire rapporte trois points, un match nul un point, et une défaite zéro point.

Champion en titre de la Dynasty Cup, le Japon sort d'une Coupe des Confédérations désastreuse, éliminé dès le premier tour face à l'Argentine et le Nigéria (deux défaites, 8 buts encaissés pour un seul marqué). Malgré ce parcours à vite oublier, les Samourai Blue restent une référence dans le football asiatique, vainqueurs de la dernière Coupe d'Asie. Nul doute que les hommes du sélectionneur Shu Kamo arrivent dans cette compétition pour conserver leur titre, et préparer au mieux la prochaine Coupe d'Asie dans un an.
Pour la Corée du Sud, la trajectoire est tout autre. En délicatesse dans la zone asiatique (non qualifiée pour la dernière Coupe d'Asie en 1992), dès que la compétition devient internationale, les Diables Rouges deviennent plus efficaces, en témoigne leur probante qualification pour la Coupe du monde 1994. Bien qu'éliminée dès le premier tour, la Corée du Sud n'a pas à rougir de son parcours, après deux matchs nuls contre l'Espagne et la Bolivie, et une défaite sur le fil contre l'Allemagne (3-2). Vainqueurs de la première édition de la Dynasty Cup, les Sud-Coréens veulent se rappeler au bon souvenir des autres sélections régionales, et prendre le plein de confiance avant le début des éliminatoires pour la prochaine Coupe d'Asie.
Pour la Chine, cette compétition est aussi une bonne préparation pour les prochains éliminatoires de la Coupe d'Asie 1996. Valeur sûre de la zone asiatique, la Grande Muraille n'a plus raté une Coupe d'Asie depuis 1976, mais cette régularité ne dépasse pas l'excellence, et aucun trophée majeur n'est pour l'instant venu faire briller la vitrine de la sélection chinoise. Il est donc temps pour les hommes du sélectionneur Qi Wusheng de passer un cap et de remporter enfin une première compétition digne de ce nom.
Dernière sélection engagée dans le tournoi, Hong Kong, en tant que pays organisateur, sait que l'adversité lui est, du moins sur le papier, supérieure. Sa dernière participation dans une compétition quelque peu importante remonte à 1975, dans le tournoi Merdeka. Depuis, toujours présente lors des éliminatoires pour une qualification en Coupe d'Asie ou en Coupe du monde, la sélection hongkongaise échoue à participer aux phases finales. Pour cette édition de la Dynasty Cup, elle est représentée par la Hong Kong League XI, équipe de football composée exclusivement de joueurs évoluant dans la première division du championnat hongkongais, étrangers inclus.

Le 19 février 1995, la troisième édition de la Dynasty Cup commence.
Tenant du titre, le Japon ouvre le bal face à la sélection hongkongaise. L'arbitre thaïlandais donne le coup d'envoi, et les 29,000 spectateurs du Hong Kong Stadium voient ses protégés donner le change aux Samourai Blue, lorsque Hisashi Kurosaki trompe le gardien de but hongkongais juste avant la mi-temps (41ème). Le plus dur est fait pour le Japon, et finalement Hong Kong cède après l'heure de jeu, encaissant deux nouveaux buts (Tetsuji Hashiratani à la 70ème, Kurosaki à la 78ème). Score final 3-0 pour le Japon, qui s'annonce encore très difficile à battre dans cette compétition.
Dans l'autre match du jour, la Chine affronte la Corée du Sud, et les 24,000 spectateurs du stade voient la pendule défiler lentement mais sûrement, pour finalement laisser retentir le coup de sifflet final sur le score de 0-0.
Deux jours plus tard, les Sud-Coréens entrent sur la pelouse du Hong Kong Stadium pour affronter le Japon. Avec déjà trois points au compteur, la sélection nippone sait qu'en cas de victoire, la qualification pour la finale du tournoi sera pratiquement acquise. Pour les Diables Rouges, après un premier match nul, seule la victoire est en ligne de mire. Le Hong Kong Stadium est garni de 14,000 spectateurs, l'arbitre sri-lankais donne le coup d'envoi, et les 22 joueurs achèvent la première mi-temps sur le score de 0-0. A peine revenus des vestiaires, les Samourai Blue prennent l'avantage grâce à Hisashi Kurosaki (47ème), qui signe là son troisième but dans la compétition. Le temps tourne et les Diables Rouges ne veulent pas quitter le tournoi prématurément, et finalement Lee Woo-Young trouve la faille à la 67ème minute. Score final 1-1, le Japon ne perd pas et reste solidement en tête du groupe, la Corée du Sud va tout jouer sur son dernier match.
Dans l'autre match, la Grande Muraille sait qu'en battant la sélection hongkongaise, elle peut prendre une sérieuse option pour une place en finale. Mais les joueurs de Hong Kong ont du cœur, et malgré quelques tentatives, le match se termine sur le score de 0-0. Deux points en deux matchs, la sélection chinoise n'avance pas, ne marque aucun but, n'en encaisse aucun non plus, et reste toujours dans la course pour la finale si elle gagne le dernier match contre le Japon.
Et ce match arrive deux jours plus tard, mais la sélection chinoise est vite dépassée par une sélection japonaise décidément très en jambe, à l'image de Toshiya Fujita qui ouvre le score dès la 16ème minute, avant que le très prolifique Kurosaki marque son quatrième but du tournoi six minutes plus tard. Malgré la réduction du score de Gao Feng, la Chine termine son tournoi par une défaite 2-1, et attend maintenant le résultat de la confrontation entre Hong Kong et la Corée du Sud pour connaître son avenir dans cette Dynasty Cup.
Pour les Sud-Coréens, un simple match nul face à la sélection hongkongaise suffit pour affronter le Japon en finale. Mais Lee Ki-Hyung veut la victoire, et donne l'avantage aux Diables Rouges à la 15ème minute. Les supporters hongkongais s'attendent alors à recevoir une correction, mais Ross Greer, Australien de son état, égalise cinq minutes plus tard. Le match devient intéressant, et Ko Jeong-Woon permet à ses partenaires de rentrer aux vestiaires en menant au score en marquant à la 39ème minute. 64ème minute, Tim Bredbury surgit et égalise pour Hong Kong, les Rouge et Blanc ne lâchent rien. On se dirige tout droit vers le partage des points, mais finalement Choi Yong-Soo achève la fierté du onze hongkongais et arrache la victoire à la 89ème minute. Score final 3-2 pour la Corée du Sud, qui valide son billet pour la finale de la Dynasty Cup.

Le 26 février, la journée commence par le match pour la troisième place, confrontation entre une valeureuse équipe hongkongaise et une fière sélection chinoise.
Le Hong Kong Stadium affiche 27,000 spectateurs, l'arbitre thaïlandais donne le coup d'envoi, et Leslie George Santos arrache un cri de joie dans les tribunes dès la seconde minute de jeu. La Grande Muraille est cueillie à froid dès le début du match, mais Li Bing remet les deux équipes à égalité à demi-heure de jeu. 1-1, le score ne bouge plus malgré les prolongations, et cette troisième place va se jouer dans la séance des tirs au but. A ce petit jeu, la sélection hongkongaise prend le dessus, et l'emporte 3 tirs à 1.
Plus tard dans la journée, la finale de la Dynasty Cup 1995 oppose le Japon, champion en titre, à la Corée du Sud. Plus qu'un match, c'est de suprématie régionale qu'il s'agit.
Le coup d'envoi est sifflé, et Masahiro Fukuda fait trembler les filets sud-coréens au bout de deux minutes. Coup de tonnerre dans le Hong Kong Stadium ! Les Diables Rouges reviennent dans le match, et égalisent même grâce à son jeune défenseur d'à peine 20 ans Lee Ki-Hyung. La mi-temps se termine sur ce score de 1-1, et le temps file lorsque Motohiro Yamaguchi trompe le gardien de but sud-coréen à la 87ème minute. Meilleur moment pour prendre l'avantage se dit-on sur le banc des Samourai Blue, mais décidément Lee Ki-Hyung a du tempérament, et il marque son second but du match dans les arrêts de jeu. Quel match ! Les prolongations sont de rigueur pour connaître le vainqueur de la partie, mais aucune des deux équipes ne prenant l'ascendant sur l'autre, le nom du champion de la Dynasty Cup 1995 va se décider dans la séance des tirs au but, comme lors de la précédente édition.
Et finalement, les tireurs japonais font carton plein, l'emportent 5 tirs à 3, et le Japon gagne pour la seconde fois de son histoire la Dynasty Cup.
Avec 4 buts marqués au cours de la compétition, l'attaquant japonais Hisashi Kurosaki des Kashima Antlers termine meilleur buteur de la Dynasty Cup 1995.

Compétition

Organisateur

Fédération de Football d'Asie de l'Est (EAFF)

Vainqueur

Hôte

Equipes

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