Dynasty Cup 1992
Asie de l'Est

Lionel Messi, FC Barcelone, 2014
Photo par L.F.Salas CC BY 2.0

Pour la seconde édition de la Dynasty Cup, tournoi de football de l'Asie de l'Est, la Chine accueille la compétition, tous les matchs se déroulant à Pékin, capitale du pays.
Comme lors de la 1ère édition, la compétition regroupe les sélections nationales de football de la Corée du Sud (tenant du titre), de la Corée du Nord, de la Chine, et du Japon.
Le tournoi se déroule en deux tours, le premier tour réunissant toutes les équipes dans un même groupe, les deux premières sélections se qualifiant pour la finale.
Une victoire rapporte deux points, un match nul un point, et une défaite zéro point.
Champion en titre de la Dynasty Cup, la Corée du Sud vit une période compliquée, non qualifiée pour la prochaine Coupe d'Asie au Japon (éliminée face à la Thaïlande). N'ayant maintenant aucun tournoi majeur en ligne de mire, il s'agit, pour les Diables Rouges, de se rassurer, avant d'aborder les éliminatoires pour la Coupe du monde 1994 dans un an.
Pays organisateur, la Chine arrive pleine de confiance dans cette compétition, après s'être brillamment qualifiée pour la Coupe d'Asie 1992 (la Grande Muraille a terminé première de son groupe avec trois victoires en trois matchs, 7 buts marqués, aucun encaissé). Après avoir échoué en finale lors de la dernière édition, la sélection chinoise, encouragée par ses supporters, voudra cette fois défiler fièrement dans les rues de Pékin en soulevant le trophée.
Le football japonais vit une grande révolution depuis moins d'un an, avec l'instauration décidée d'un nouveau championnat complètement professionnel, la J. League, à la place de la Japan Soccer League, dont le lancement est prévu pour mai 1993. Avec ce souffle nouveau et le retour des meilleurs joueurs japonais sur le territoire, la sélection nationale reprend des couleurs, et la prochaine organisation de la Coupe d'Asie dans quelques mois laisse présager un avenir serein aux Samourai Blue du nouveau sélection néerlandais Hans Ooft.
Quant à la Corée du Nord, son niveau reste très mystérieux, mais sa qualification pour la prochaine Coupe d'Asie au Japon en dit long sur ses ambitions (elle termine première de son groupe devant Macao avec deux victoires et un match nul). Après une honorable troisième place lors de la dernière édition, nul doute que le Chollima voudra créer la surprise et ramener cette Dynasty Cup dans les rues de Pyongyang.

Le samedi 22 août 1992, la seconde édition de la Dynasty Cup commence.

Pour le premier match du tournoi, le champion en titre sud-coréen affronte le Japon. Et malgré des tentatives de chaque côté, les deux équipes ne parviennent pas à faire la différence, l'arbitre du match sifflant la fin sur ce score de 0-0.
L'autre match du jour voit la Chine contre la Corée du Nord. 55,000 spectateurs dans le stade, mais lorsque Choi Won Nam ouvre le score à la 41ème minute, le silence est lourd dans les tribunes. Mi-temps, la Corée du Nord revient aux vestiaires avec cet avantage de 1-0. Mais la Grande Muraille a des ressources, et la 65ème minute redonne espoir aux supporters avec l'égalisation de Xu Hong. Tout est encore possible dans ce match, et le partage des points ne dure que dix minutes, avant que Kim Jong Song double la mise pour le Chollima. Le temps file, la Chine voit déjà le titre s'envoler vers d'autres cieux, mais Gao Hongbo a du caractère et marque le second but chinois à une minute de la fin du match (89ème). Soulagement dans le stade, mais ce score final de 2-2 reste une contre-performance pour la Chine, menée deux fois au score dans la partie.
Deux jours plus tard, la Chine ne veut plus perdre de temps et doit absolument gagner contre le Japon. 60,000 spectateurs sont venus encourager la Grande Muraille, mais les Samourai Blue frappent les premiers grâce à Masahiro Fukuda (38ème). La première période se termine sur cet avantage de 1-0 pour le Japon, et cette fois la sélection chinoise ne créera pas l'exploit de revenir dans la partie, assommée une seconde fois par Takuya Takagi, buteur du Sanfrecce Hiroshima (82ème). Score final 2-0 pour le Japon, qui se place idéalement en tête du groupe avec trois points au compteur.
Dans l'autre match, la Corée du Sud affronte "sa sœur ennemie", la Corée du Nord. 22ème minute, le défenseur Hong Myung Bo trompe la vigilance du gardien de but nord-coréen et donne l'avantage aux Diables Rouges. Le temps passe, et tout laisse à croire que la Corée du Sud va prendre les deux points de la victoire, lorsque Choi Yong Son surgit à la 89ème minute et arrache l'égalisation pour le Chollima. Match nul au goût de victoire pour la Corée du Nord, elle peut toujours espérer participer à la finale du tournoi, pour les Sud-Coréens, il faudra impéritavement battre la Chine lors du dernier match.
Le 26 août, le Japon affronte la Corée du Nord et se fait surprendre dès la 13ème minute par un but de Kim Jong Song. Mais ce but nord-coréen réveille les Samourai Blue, Masahiro Fukuda égalise à la 33ème minute, avant que Takuya Takagi signe son second but de la compétition deux minutes plus tard. La mi-temps est sifflée, le Japon a inversé le score, et Takuya Takagi alourdit la marque une minute après le coup d'envoi de la seconde période (46ème). Le Chollima n'y est plus, et Chong Gang Song laisse même ses partenaires à 10 contre 11 en prenant un carton rouge à la 69ème minute. En supériorité numérique, le Japon marque un quatrième but cinq minutes après l'expulsion par l'intermédiaire de Kazuyoshi Miura. Score final 4-1 pour le Japon, qui valide brillamment sa place pour la finale de la Dynasty Cup.
Entre la Chine et la Corée du Sud, c'est une qualification pour la finale qui se joue. Et le match démarre bien pour les Diables Rouges, avec l'ouverture du score de Park Hyun-Yong dès la 21ème minute. Mené au score, la Grande Muraille ne doit plus réfléchir, et pousse pour revenir au score, mais se fait cueillir en seconde période par Li Ming (49ème). Avec trois buts à rattraper, la sélection chinoise voit maintenant la finale de la Dynasty Cup s'éloigner définitivement, et malgré l'expulsion Hong Myung Bo à la 81ème minute coté sud-coréen, les Diables Rouges gardent leur avantage intact et s'impose sur ce score de 2-0.
Le 29 août, la finale de la Dynasty Cup voit s'affronter le Japon contre la Corée du Sud.
Seulement 15,000 spectateurs se sont déplacés pour assister à cette finale, et l'arbitre thaïlandais donne le coup d'envoi de la rencontre. 32ème minute, Jung Jae Kwon trompe la vigilance du gardien de but japonais, 1-0 pour la Corée du Sud. La mi-temps est sifflée sur cet avantage pour les Diables Rouges, qui sont bien partis pour conserver leur titre, lorsque l'attaquant du Júbilo Iwata Masashi Nakayama surgit et égalise à à la 83ème minute. 1-1, fin du temps réglementaire, début des prolongations. 96ème minute, Takuya Takagi marque son quatrième but de la compétition et donne l'avantage aux Diables Rouges, avantage réduit à néant une minute plus tard lorsque Kim Jeong-Hyeok surprend le gardien de but japonais. 2-2, les deux équipes ne lâchent rien, et lorsque Tsunami prend un carton rouge à la 101ème minute, le Japon doit maintenant penser à défendre ce score en infériorité numérique. Pour les Sud-Coréens, à 11 contre 10, il faut pousser pour éviter la séance des tirs au but, mais le temps file et le vainqueur de la seconde édition de la Dynasty Cup sera désigné dans la séance des penaltys. A ce petit jeu, les tireurs japonais sont plus adroits, et le Japon remporte pour la première fois de son histoire la Dynasty Cup (2-2, 4-2 aux penaltys).

Avec 4 buts marqués au cours la compétition, le buteur japonais Takuya Takagi termine meilleur buteur de la Dynasty Cup 1992.
Son compatriote Kazuyoshi Miura est élu meilleur joueur du tournoi.

Compétition

Organisateur

Fédération de Football d'Asie de l'Est (EAFF)

Vainqueur

Hôte

Equipes

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